Les premiers cas de grippe aviaire hautement pathogène (HPAI) ont été signalés en Afrique en 2006, mais le nombre d’épidémies aviaires a commencé à augmenter en 2015 avant d’exploser en 2017.
De deux épidémies en 2013, nous sommes passés à 71 en 2015 puis à 216 en 2017.
Si la grande majorité des volailles africaines sont élevées dans de petites cours, dans les villages et au sein d’élevages semi-commerciaux, cette production cohabite souvent avec des exploitations ultramodernes de grande échelle, ce qui complique grandement le contrôle de la maladie. Les défis techniques, logistiques et financiers auxquels la plupart des pays africains font face ne font qu’aggraver la situation.
Le maintien d’une surveillance continue de la maladie, la garantie d’une biosécurité efficace et des mesures de contrôle des déplacements sont mis en œuvre afin de prévenir et de limiter les épidémies, et entreprendre un abattage, une décontamination et des opérations de réapprovisionnement efficaces lors d’épidémies reste un combat permanent.
Depuis 2006, les souches H5N1, H5N2 et H5N8 de la HPAI ont été officiellement signalées au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, à Djibouti, en Egypte, au Ghana, en Libye, au Niger, au Nigéria, en Afrique du Sud, au Soudan, au Togo et au Zimbabwe. A cela s’ajoute la souche H7N1, rapportée en Algérie en 2016 et 2017. En 2017, la présence de souches de la HPAI a été confirmée dans 12 pays africains, au Nord, à l’Ouest, au centre, à l’Est et au Sud du continent. La souche H5N8 confirmée en Ouganda en 2017 fut le premier cas confirmé en Afrique de l’Est pouvant représenter une menace pour l’ensemble de l’industrie aviaire de la région.
En 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté un cas mortel de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) en Egypte. Auparavant, plus de 120 cas mortels y avaient été rapportés, le pic de mortalité ayant eu lieu en 2015.
Cette maladie est considérée comme endémique dans les élevages de volailles du pays. Ailleurs en Afrique, aucun autre cas mortel n’a été déclaré depuis 2007, année où un cas avait été rapporté au Nigeria.
En plus de constituer une menace pour la vie humaine, ces épidémies de grippe aviaire sont la cause de pertes considérables en raison de la mortalité des volailles, de leur abattage, des conséquences sur le marché et de l’impact immense sur la vie et les moyens de subsistance des populations.
Sur l’année 2017, l’Afrique du Sud a été sévèrement touchée par la grippe aviaire hautement pathogène. Des épidémies de souche H5N8 ont été signalées au sein d’exploitations commerciales de poulets et de canards, mais aussi chez des autruches, des oiseaux sauvages et chez des volailles de basse-cour et de compagnie dans tout le pays, notamment dans les provinces du Cap-Oriental, de l’Etat-Libre, de Gauteng, de KwaZulu-Natal, de Mpumalanga, du Nord-Ouest et du Cap-Occidental. Au Cap-Occidental, en 2017, plus de 2 millions d’oiseaux ont été tués ou abattus à la suite d’une contamination par la HPAI, ce qui a eu un impact économique estimé au-delà des 800 millions de Rands (70 millions de dollars).
A l’exception de l’Egypte, la vaccination contre la HPAI est actuellement interdite dans tous les pays africains. L’Algérie, la Tunisie et le Maroc vaccinent leurs volailles contre la grippe aviaire faiblement pathogène (LPAI) afin de protéger les reproducteurs et poules pondeuses. Selon certains rapports, l’industrie aviaire d’un autre pays vaccinerait officieusement ses volailles contre la LPAI, preuve évidente du désarroi des éleveurs face à la grippe aviaire.
Le contrôle de la HPAI en Afrique dépend largement de la surveillance et de la biosécurité, et en cas d’épidémie, du contrôle des déplacements et des mesures de quarantaine, d’abattage et de décontamination.
En octobre 2017, Reza Bentaleb, le Responsable Business Unit volailles Afrique, a participé à l’expo et conférence des leaders qui a eu lieu à Kigali, au Rwanda. A cette occasion, il a fait part des connaissances de Ceva concernant l’évolution de la grippe aviaire et le début de solution que pourrait apporter une nouvelle technologie de vaccination au sein de l’industrie aviaire africaine, si cette approche était officiellement sanctionnée.
En comparaison avec les vaccins inactivés précédents, la nouvelle génération de vaccins vecteurs de Ceva, Vectormune® AI, propose de réels avantages. Elle assure une grande protection contre un large spectre de souches H5 de la HPAI et élimine les anticorps d’origine maternelle pour ainsi être administrée en couvoir de manière fiable.