Le Dr Pierre Marie Borne nous parle de l’approche de Ceva concernant la santé publique et la nécessité de créer des partenariats afin de partager son expertise pour enrayer l’expansion des zoonoses et préserver le lien entre les hommes et les animaux.
Les questions de santé publique sont au cœur des préoccupations de Ceva Santé Animale. Elles s’inscrivent à part entière dans notre vision « Au-delà de la santé animale » qui signifie qu’en soignant les animaux, ce sont les hommes dont nous voulons prendre soin : en sécurisant les apports de protéines, en protégeant les populations des maladies zoonotiques, en contribuant à harmoniser les relations hommes/animaux de compagnie, dans un monde de plus en plus urbain.
Les pays émergents et en voie de développement sont particulièrement vulnérables face aux épidémies qui menacent non seulement la santé des hommes et des animaux mais aussi les stocks de ressources alimentaires. Pour exemple, le dernier épisode de grippe aviaire au Mexique a occasionné la mort de 27 millions d’oiseaux, fait chuter les exportations de produits aviaires de 69 %, fait monter le chômage de 2 millions de personnes et entraîné une hausse de 56 % du prix de la viande.
Les enjeux qui se profilent en filigrane de notre action dans le domaine de la santé publique sont déterminants pour la poursuite de notre objectif « Ensemble, au-delà de la santé animale ». Qui plus est, dans la mesure où les problématiques sanitaires nous mènent à traiter des pathologies nouvelles ou qui évoluent dans des contextes spécifiques, et dans la mesure où les traitements entrent dans des plans de santé nationaux, placés sous la responsabilité de l’Autorité Publique. L’action de Ceva dans le champ de la santé publique est donc l’occasion pour l’ensemble de l’entreprise d’améliorer son niveau d’expertise.
Le traitement des zoonoses nécessite l’intervention et la coopération des autorités sanitaires nationales, des laboratoires privés, des instances internationales comme l’OMS et l’OIE, et tous les acteurs des filières de productions animales. Cela s’explique par le fait que les questions de « santé publique » recouvrent une réalité extrêmement diversifiée, allant de la salmonellose aux Etats-Unis à la fièvre Q en Europe, la brucellose en Chine ou encore la grippe aviaire qui touche l’ensemble du globe.
Les États ont un rôle majeur dans le pilotage de ce consortium, ne serait-ce que parce que ce sont eux qui décident des plans d’action à mener. Nous considérons, chez Ceva, qu’il en va aussi de notre responsabilité d’apporter notre expertise, nos conseils et notre capacité de recherche et de travailler main dans la main avec le reste des acteurs à tous les niveaux afin de s’assurer que les vétérinaires et les agriculteurs adoptent la bonne stratégie.
L’intervention dans le domaine des zoonoses interpelle un laboratoire privé à double titre :
Cette coordination demande non seulement de posséder une expertise sur la maladie en question et sur le contexte socio-économique dans lequel la pathologie s’inscrit, mais encore d’être capable de créer un excellent relationnel avec l’ensemble de la chaîne des acteurs impliqués, les autorités publiques et internationales en tout premier lieu. C’est pour cette raison que Ceva a créé un département « Santé Publique et Zoonose ».
Le département « Santé Publique et Zoonose » de Ceva a été conçu dans l’idée qu’intervenir en santé publique relève d’une approche qui s’inscrit dans la durée et demande une compréhension en profondeur.
Les questions de santé publique exigent de l’expertise et la capacité à travailler ensemble au sein d’équipes pluridisciplinaires. On comprendra dès lors qu’au regard de l’ampleur de l’engagement et de la responsabilité qui incombe quand il s’agit d’intervenir sur des épidémies lourdes, nous soyons particulièrement vigilants et que nous sélectionnions avec soin les projets dans lesquels nous nous impliquons. Nous avons pour règle de ne travailler que sur des maladies pour lesquelles nous disposons d’une expertise réelle. Nous devons également étudier la faisabilité du projet pour Ceva, en termes de ressources humaines notamment.
Investir dans la santé publique s’inscrit au cœur de la vision de Ceva « Ensemble, au-delà de la santé animale » et représente aussi une formidable opportunité de marché. Si le retour sur investissement n’est pas aussi facile à chiffrer que les ventes d’un produit « classique », il s’avère qu’au cours des dernières années les engagements dans le domaine de la santé publique ont permis à Ceva d’intégrer ses produits dans des nouveaux marchés et de créer des relations de confiance avec les Etats et les services vétérinaires.
Nous devons garder à l’esprit qu’aujourd’hui et à l’avenir, les problèmes relatifs à la santé humaine nécessitent avant tout de travailler ensemble.